Le DIF (Droit Individuel à la Formation) a 9 ans !
Le DIF a 9 ans aujourd’hui. Le 20 septembre 2003 les partenaires sociaux signaient l’accord Interprofessionnel sur la formation tout au long de la vie. Rarement un dispositif a suscité autant de débats et d’interrogations. Qu’en est-il du DIF après 9 ans d’utilisation ?
Le 20-09-2013 à 11 :00 | Par Nassera Jouhari | Mise à jour le 20-09-2013 à 11:03
Le DIF a 9 ans aujourd’hui. Le 20 septembre 2003 les partenaires sociaux signaient l’accord Interprofessionnel sur la formation tout au long de la vie. Rarement un dispositif a suscité autant de débats et d’interrogations. Qu’en est-il du DIF après 9 ans d’utilisation ?
Une enquête réalisée par « labRH » sur la communication interne en entreprise vue par les salariés, montre que la majorité des salariés n’a pas été formée:
L’enquête réalisée par DIFES1 met en avant le fait que les cadres sont mieux informés sur le DIF :
Une lutte pour être connu :
Le DIF connait, au départ, une mise en œuvre difficile : des salariés mal informés et des entreprises réfractaires, ce dispositif jugé trop novateur, ne faisait pas l’unanimité. Cependant, si le DIF était un dispositif mal compris, il a su petit à petit, s’imposer dans le quotidien des salariés et des entreprises. On remarque qu’à partir de l’année 2008, beaucoup de salariés découvrent le DIF, en effet, la crise économique, les amène à réfléchir sur leur avenir professionnel et leur employabilité. C’est ainsi qu’en avril 2012 une étude réalisée par Démos montre que 97% des salariés connaissent l’existence du DIF. Les entreprises ayant enfin pris conscience de l’importance de former et d’informer les salariés sur le droit de formation (au moins une fois par an), le DIF était devenu un dispositif moteur.Les réalités du dispositif :
Après 9 ans d’utilisation, le DIF est un système qui connait encore des failles. Si les salariés sont informés de leur droit en formation, l’accès aux dispositifs de formation est inégal. En effet la majorité des employés qui effectuent une formation sont les plus diplômés et les cadres. Le DIF ne profite pas à ceux qui en ont le plus besoin. Par ailleurs, les salariés n’étaient pas totalement séduits par ce dispositif, car beaucoup de ces formations s’effectuaient hors du temps de travail. Ainsi les comptes DIF des salariés n’étaient pas utilisés et chaque année les salariés « perdaient » 20 heures de DIF (tous les ans les salariés cumulent 20 heures de DIF sur un compte fictif plafonné à 120 heures). Les salariés ont vraiment utilisé leurs heures de DIF lors de rupture conventionnelle de contrat ou en cas de licenciement.Une enquête réalisée par « labRH » sur la communication interne en entreprise vue par les salariés, montre que la majorité des salariés n’a pas été formée:
L’enquête réalisée par DIFES1 met en avant le fait que les cadres sont mieux informés sur le DIF :