Un Bilan de compétences pour définir un projet professionnel

Sans condition de niveau scolaire, ni d’âge ; salariés, fonctionnaires titulaires ou non titulaires des trois fonctions publiques (état, territoriale, hospitalière), demandeurs d’emploi, artisans, commerçants, professions libérales : vous  pouvez suivre un bilan de compétences.

Vous avez plus de dix ans de métier et vous stagnez. Votre métier ne vous plait plus. Vous souhaitez créer votre propre entreprise. Vous ne vous sentez pas bien dans votre travail. Vous allez prendre votre retraite. Vous êtes au chômage. Vous avez besoin de prendre du recul : autant de raisons qui vous amènent à faire un point sur vous-même et entreprendre avec l’aide d’un spécialiste un bilan de compétences.

Réfléchir sur son parcours, analyser ses compétences, ses aptitudes, ses motivations : ce n’est pas simple. Mieux se connaître afin d’avoir plus confiance en soi, oser remettre en question son parcours professionnel, mettre en place une validation des acquis de l’expérience, avec un accompagnement réalisé dans un cadre bien précis sont les objectifs du bilan de compétences.

La plupart du temps, faire un Bilan de compétences résulte d’une démarche volontaire et individuelle, à l’initiative du salarié. Celui-ci peut se faire :

-dans le cadre du DIF (droit individuel de formation)
Le salarié peut utiliser son DIF afin de financer son Bilan de compétences. Il faut qu’il ait au minimum un an d’ancienneté dans l’entreprise. Demandé au moins deux mois à l’avance, l’employeur ne peut refuser que deux fois. Il a 30 jours après votre courrier AR pour vous répondre. Passé ce délai, et sans réponse de sa part, le DIF est considéré comme accepté.
      
-dans le cadre du CIF (congé individuel de formation)
Le Bilan de compétences est pris en charge par l’OPACIF (organisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation), le plus souvent le FONGECIF.
Tout salarié, qui justifie d’une certaine ancienneté, a droit, sur demande adressée à son employeur, à un congé pour réaliser un Bilan de compétences. Pour les salariés en CDI, il faut avoir au moins 5 ans d’ancienneté dont 12 mois dans l’entreprise actuelle. Pour les salariés en CDD, avoir travaillé au moins 24 mois durant les 5 dernières années dont 4 mois au cours des 12 derniers mois.

-dans le cadre du plan de formation
Si le Bilan se fait à l’initiative de l’employeur (révéler et développer les potentiels, accompagner ses salariés à un changement organisationnel…), il est alors financé par le Plan de formation de l’entreprise avec le consentement du salarié.

-en dehors de son temps de travail
Tout salarié peut aussi faire un Bilan de compétences en dehors de son temps de travail. Dans ce cas, il n’est pas tenu d’informer son employeur.

-pour les demandeurs d’emploi
Il existe le BCA (Bilan de compétences approfondi). C’est un dispositif spécifique proposé par Pôle Emploi. Pour les demandeurs d’emploi cadres, il faut s’adresser à l’APEC (association pour l’emploi des cadres).

La durée du Bilan de compétences est de 24 heures, s’étalant sur plusieurs semaines. Le planning est défini lors de la première étape. Celle-ci, au cours de l’entretien individuel, définit les besoins, présente le déroulement et la proposition chiffrée.
La deuxième étape comprend la phase d’investigation (tests, entretien, connaissance de soi…)
La troisième aboutit à la remise d’un document de synthèse reprenant le projet, les étapes à envisager. C’est un document personnel dont seul le salarié est destinataire, et sur lequel il s’appuiera pour poursuivre ses démarches : programmer une formation, faire une VAE, présenter un concours, suivre une remise à niveau…

Le bilan de compétences permet d’identifier des pistes, des axes de recherche. Ce n’est pas une fin en soi, mais le début d’un processus. Il permet d’identifier et de formuler clairement vos ressources, et les confronter à vos idées ou projets.