Financer sa reconversion professionnelle en franchise

Le projet de transition professionnelle

Le projet de transition professionnelle (PTP) remplace le congé individuel de formation (CIF), supprimé au 1er janvier 2019. Le PTP est un dispositif permettant de mobiliser son compte personnel de formation (CPF) dans le cadre d’une démarche de reconversion professionnelle et est accessible aux salariés ayant travaillé au moins 24 mois comme salariés, de manière consécutive ou non, dont au moins 12 mois dans l’entreprise dont ils sont salariés au moment de la démarche.

Une fois la formation certifiante identifiée, par exemple sur notre plateforme iciformation.fr, le salarié doit adresser une demande de congé écrite à son employeur pour pouvoir suivre sa formation. L’employeur ne peut pas refuser le congé, il ne peut que reporter le congé, au maximum de 9 mois, si les conditions de services l’exigent.

Une fois le congé accepté par l’employeur, le salarié doit effectuer une demande de prise en charge de son projet de transition professionnelle auprès de la commission paritaire interprofessionnelle dont il dépend. Une fois le congé accepté, le salarié suit sa formation en conservant tout ou partie de sa rémunération (selon son niveau de salaire et la durée de la formation) ; le coût de la formation est pris en charge par la commission paritaire interprofessionnelle et le CPF du salarié.

La démission-reconversion

Une autre solution consiste à s’engager dans une démarche de démission-reconversion. Le principe est de demander auprès d’un organisme spécifique (APEC pour les cadres, CAP Emploi pour les personnes en situation de handicap ou FONGECIF pour les autres salariés) un conseil en évolution professionnelle.

Le salarié bénéficie alors d’un accompagnement par l’organisme qui étudie le projet de reconversion professionnelle et le guide vers les solutions les plus adaptées à son projet. Mais surtout, le fait d’intégrer ce programme permet dans un deuxième temps au salarié de démissionner tout en percevant intégralement son allocation de retour à l’emploi (ARE) comme n’importe quel demandeur d’emploi indemnisé.

Cette solution est donc particulièrement indiquée dans un projet de démission pour création ou reprise d’entreprise en franchise par exemple : le fait d’être demandeur d’emploi permet de bénéficier d’aides supplémentaires pour la création ou la reprise d’entreprise (ARCE, ACCRE, etc.).

La création d’entreprise en franchise pour changer de métier

La création d’entreprise en franchise apparaît comme une excellente solution pour effectuer une reconversion professionnelle, en particulier après une démarche de démission-reconversion.

• Le conseil en évolution professionnelle permet de valider le projet de création d’entreprise et d’identifier, à la manière d’un bilan de compétences entrepreneurial, les lacunes du porteur de projet ;
• A l’issue de la démarche, le porteur de projet est un demandeur d’emploi entièrement indemnisé et bénéficiant des mêmes dispositifs d’accompagnement, d’aides et de financements que tous les demandeurs d’emploi.

Les demandeurs d’emplois peuvent en effet obtenir différentes aides lorsqu’ils créent leur entreprise en franchise :

• Le maintien de l’allocation de retour à l’emploi ;
• L’Aide aux Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise (ACRE) : il s’agit d’une exonération partielle ou totale des cotisations sociales pendant la première année d’activité ;
• L’Aide à la Reprise et à la Création d’Entreprise (ARCE) : il s’agit d’une aide financière destinée aux demandeurs d’emplois créateurs ou repreneurs d’une entreprise, par exemple en franchise, et qui optent pour un capital versé en deux fois au lieu du maintien de leur allocation de retour à l’emploi.

Cette dernière aide notamment peut être extrêmement intéressante lorsque l’on crée son entreprise en franchise : le capital ainsi versé par Pôle Emploi peut servir d’apport personnel et ainsi amorcer le plan de financement du projet.

Mais surtout, en franchise, il est possible de créer son entreprise pour changer de métier : les enseignes délivrent à chaque nouveau franchisé une formation initiale complète afin de transmettre les compétences et connaissances liées au nouveau métier. Ainsi, près de 3 franchisés sur 4 ont opéré une reconversion professionnelle grâce à la franchise.

Or, ces formations dispensées par les franchises sont extrêmement intéressantes pour qui veut changer de métier :

• Elles comportent un volet théorique (portant aussi bien sur le nouveau métier que sur des problématiques de gestion d’entreprise : management, recrutement, relation commerciale, vente, gestion financière et comptable, etc.) mais aussi et surtout un volet pratique (généralement à travers un stage d’immersion dans un autre point de vente franchisé).
• Elles comportent également un volet de formation continue, tout au long du contrat de franchise, pour garantir la montée en compétences des franchisés.
• Elles peuvent de plus en plus souvent être financées en tout ou partie par le CPF du futur franchisé : de plus en plus d’enseigne créé leur propre organisme de formation délivrant des certifications inscrites au RNCP, ce qui permet d’activer le CPF pour les financer, réduisant d’autant les besoins en financement du projet.

Enfin, contrairement à celles et ceux qui effectuent une reconversion professionnelle en indépendant, les franchisés bénéficient d’un accompagnement et d’un soutien tout au long de leur contrat, ce qui garantit leur pérennité.

En définitive, donc, si la création d’entreprise en franchise implique des investissements importants, ces derniers sont en partie pris en charge par Pôle Emploi et par les banques. Mais surtout, alors que le financement d’une reconversion professionnelle hors franchise peut n’être pas couronnée de succès, les chances d’obtenir rapidement un excellent retour sur investissement lors d’une reconversion en franchise sont très élevées.

Par conséquent, si vous souhaitez changer de métier, pensez à la reconversion professionnelle en franchise.