Le 10-07-2012 à 04 :52 | Mise à jour le 24-07-2013 à 03:59
Ni une thérapie, ni un conseil, ni une formation, le coaching est vraiment une prestation d'un type nouveau. En fonction de l'objectif fixé, le coach est là pour aider la personne à trouver ses propres solutions. Une pratique à laquelle les entreprises sont de plus en plus nombreuses à avoir recours.
Un outil de plus en plus utilisé
Confidentiel à la fin des années 90, le coaching a beaucoup évolué ces cinq dernières années. Hier réfractaires à cette pratique, les entreprises « le considèrent maintenant comme un outil de développement parmi d'autres », observe Jean-Yves Arrivé,délégué régional Île-de-France pour la Société Françaisede Coaching (SFCoach).
Toutefois,le coaching reste encore l'apanage des grands groupes. « Il est répandu dans les entreprises du Cac-40, dans les trèsgrosses PME, note Jean-Yves Arrivé. Mais n'oublions pas que 80 % des salariés français travaillent au sein deTPE. » Un dispositif qui demeure par ailleurs un outil dedéveloppement réservé à certains collaborateurs. Ce sont effectivement les cadres dirigeants et les cadres supérieurs qui en profitent en priorité. « On sent aussi une balbutiante ouverture pour les fonctions du middle management », ajoute-t-il.
L'une des raisons de cette tendance est l'investissement important qu'exige ce dispositif. « Il faut compter entre 350 et 500 € l'heure de coaching pour une durée moyenne de 20 heures », indique Dominique Hervé. Jean-Yves Arrivé précise que la renommée du coach influe sur le prix de la prestation. Pour autant, lesentreprises sont de plus en plus enclines à financer ce type de prestations dans le cadre de leur politique de développement professionnel.
Fréquemmentutilisé pour accompagner une évolution en interne ou le développement d'unepratique managériale, le coaching est particulièrement connecté auxproblématiques actuelles telles que le stress, les risques psycho-sociaux oul'épuisement. Autre tendance importante pour le délégué régional Île-de-Francede la SFCoach :« Auparavant les coachs intervenaient une fois la situation de crise déclarée. Maintenant, les entreprises sont davantage dans l'anticipation. »
Coaching et repositionnementprofessionnel
Dans une démarche de retour à l'emploi, le coaching suscite également de l'intérêt. Uncertain nombre d'associations et organismes initient des actions en ce sens.L'AFPA de Reims a ainsi lancé en 2009 son Cercle Actif de Recherche d'Emploi(CARE). Il permet aux jeunes d'être accompagnés pendant quatre mois par un« coach emploi ».
Certains cabinets de coaching commencent également à proposer des tarifs réduits pour les demandeurs d'emploi. Toutefois les actions sont encore rares et souvent circonscrites par régions. « Il n'existe pas de financement spécifique pour le coaching des demandeurs d'emploi. Pôle Emploi n'a pas vraiment les ressources humaines ou financières pour offrir de telles prestations », constate Jean-Yves Arrivé.
PôleEmploi propose à ses inscrits des prestations telles que « Cible » ou les ateliers de recherche. Certes gratuites, elles ne s'apparentent que de très loin à un coaching individualisé.
En revanche, l'avènement de la portabilité du DIF offre au nouveau demandeur d'emploi ayant capitalisé le maximum de 120 heures de DIF un pécule d'environ1.100 €. Après consultation du conseiller Pôle Emploi, cette somme est mobilisable auprès de l'OPCA du précédent employeur. Nombreux sont les coachsdisposant de la casquette de formateur leur permettant d'intervenir au titre du DIF .