L’alternance : une filière de réussite

Le 17-10-2012 à 03 :44 | Par Nassera Jouhari | Mise à jour le 17-10-2012 à 03:50

La formation professionnelle par alternance prépare à une large palette de diplômes, du CAP au titre d’ingénieur.

L’alternance, ce n’est pas seulement le bâtiment, la coiffure ou la boucherie ! Qui aurait pensé que l’on pouvait devenir un cadre du commerce, un ingénieur, un agent immobilier…Eh bien, aujourd’hui c’est possible. Et cette formule est en parfaite adéquation avec la demande des entreprises. Il est beaucoup plus séduisant de recruter un jeune présent dans l’entreprise que de le faire sur CV. Avec la formation par alternance, les entreprises s’ouvrent aux jeunes et réciproquement. A noter aussi la proportion de filles en constante progression.

L’alternance, c’est un contrat de travail, et la clé, c’est avant tout de trouver un employeur. Les aides apportées aux entreprises pour les inciter à prendre des jeunes sont importantes. Il faut vous servir de cet argument lors de votre recherche de maître d’apprentissage.

La formation en alternance est basée sur une succession de périodes d’acquisition de savoir-faire en entreprise et de périodes de formation théorique.

L’alternance est une formation sous contrat de travail, on distingue deux types de contrats : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation, qui ont chacun leur public et leurs objectifs.

Pour qui ?

Le contrat d’apprentissage s’adresse uniquement aux jeunes de 16 à 25 ans (avec certaines dérogations).
Le contrat de professionnalisation concerne les jeunes de 16 à 25 ans qui complètent ainsi leur formation initiale et aussi les demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus.

Quels objectifs ?

Le contrat d’apprentissage permet de décrocher un diplôme ou un titre répertorié. Tous les niveaux sont concernés, du CAP au bac pro, master…Il concerne aussi bien des entreprises publiques que privées, des professions libérales, des associations…
Le contrat de professionnalisation permet d’obtenir un diplôme ou un titre répertorié mais aussi une qualification reconnue par la branche professionnelle, uniquement dans le secteur privé.

Quelle durée ?

Pour le contrat d’apprentissage, de 1 à 3 ans selon le diplôme envisagé, et en général 24 mois.
Pour le contrat pro, de 6 à 12 mois, avec possibilité d’extension à 24 mois.

Quel financement, quel salaire ?

Pour le contrat d’apprentissage, la formation de l’apprenti est financée par l’état, les régions et les entreprises.
Pour le contrat pro, la formation est financée par l’OPCA (organisme paritaire collecteur agréé) dont dépend l’entreprise.
La rémunération varie en fonction de l’année et de l’âge de l’alternant  et est différente selon le type de contrat.
Pour le contrat d’apprentissage et la première année, de 25% du SMIC à 16-17 ans, 41% à 18-20 ans et 53% à plus de 21 ans. Pour la deuxième année, 37% de 16 à 17 ans, 49% de 18 à 20 ans et 61% à plus de 21 ans.
Pour le contrat de professionnalisation et la première année, de 30% du SMIC à 16-17 ans, 50% à 18-20ans et 65% à plus de 21 ans. Pour la deuxième année, 45% de 16 à 17 ans, 60% de 18 à 20 ans et 75% à plus de 21 ans.

Enfin, l’alternant est considéré comme un étudiant et un salarié. Il bénéficie de ce fait des avantages de l’un (accès aux réductions tarifaires cinéma, sport…aux restaurants universitaires…) et de l’autre (rémunération, protection sociale, congés…). Depuis cette année  une carte d’étudiant des métiers lui sera délivrée.
L’alternance est un moyen d’apprentissage  riche.  Il ne faut pas oublier cependant que suivre la formation n’est pas équivalent à obtenir le diplôme. Il faut être assidu, autonome, énergique, motivé et organisé. Depuis quelques années, l’apprentissage se développe largement dans l’enseignement supérieur, en séduisant toujours plus de jeunes, d’entreprises et d’écoles. Ce dispositif offre aux jeunes de réelles perspectives d’insertion et d’emploi durable. Plus de 70% des apprentis ont un travail à l’issue de leur formation.

Témoignage d’un boucher : « on a un mal fou à trouver  un jeune à former, et pourtant il y a du travail dans le secteur de la boucherie, et le salaire net à l’embauche est de 1800 euros. Finie aussi l’image négative de ce métier : ce n’est plus aussi pénible physiquement, on porte moins  »


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