Le nombre de diplômes délivrés reste stable
En 2011, environ 65 000 dossiers de candidatures à un titre professionnel délivré par un certificateur public ont été jugés recevables à la validation des acquis de l’expérience (VAE). 51 700 candidats se sont présentés devant un jury en vue de l’obtention de tout ou partie d’un titre ou d’un diplôme et, parmi eux, environ 30 000 candidats ont obtenu une validation totale. Ces chiffres sont stables par rapport à 2010.
Depuis la mise en place du dispositif en 2002, le nombre total de personnes ainsi certifiées par la voie de la VAE s’élève à près de 230 000.
Les femmes (74 %) et les personnes en emploi (71 %) restent majoritaires parmi les candidats à des certifications publiques par cette voie.
Parmi les 1 400 certifications accessibles hors enseignement supérieur, 750 ont été présentées par des candidats en 2011. Toutefois, le choix de la moitié d’entre eux se concentre sur seulement une dizaine de certifications.
7 candidats sur 10 visent un titre ou un diplôme de niveau Bac ou CAP/BEP.
En 2011, environ 1 400 certifications sont accessibles par la VAE (hors enseignement supérieur et jeunesse et sports). Cela constitue une légère baisse au regard de l’année précédente car certaines certifications proches ont été regroupées en une seule. La moitié de ces diplômes sont proposés par l’éducation nationale.
Les ministères ne sont pas les seuls à permettre l’accès à leurs diplômes ou titres professionnels par la VAE. Les branches professionnelles ont également rendu leurs certificats de qualification professionnelle (CQP) accessibles à la VAE. En 2011, environ 160 étaient inscrits au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Il n’y en avait qu’une quarantaine en 2006.
Une stabilisation du nombre de candidats recevables
En 2011, 65 000 dossiers ont été jugés recevables par les ministères certificateurs, un chiffre quasiment stable par rapport à 2010. 29 800 candidats ont obtenu une certification par la VAE, soit près de 2 % de plus qu’en 2010. L’éducation nationale reste toujours le principal certificateur. En 2011, 46 % des candidats certifiés par la VAE, soit près de 14 000, ont obtenu un diplôme de ce ministère. Toutefois, sa prédominance se réduit depuis 2005, avec la montée en charge des diplômes des autres ministères.
Les candidats à la VAE : le plus souvent des femmes et des actifs occupés
La VAE concerne principalement des femmes : en 2011, hors ministère de l’enseignement supérieur, elles représentent 74 % des candidats qui se sont présentés aux titres et diplômes des ministères certificateurs.
La part des femmes est la plus élevée dans les ministères en charge de la santé et des affaires sociales. Elles représentent 96% des candidats. Cela s’explique par les types de diplômes délivrés par ces certificateurs. Ils concernent des métiers quasi exclusivement féminins : diplôme d’état d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS), diplôme d’état d’aide soignant (DEAS) ou encore diplôme d’état d’auxiliaire de puériculture (DEAP).
En revanche, les candidatures d’hommes sont largement majoritaires aux titres du ministère de la défense (93%). Elles sont mêmes exclusives pour les certifications du ministère chargé des affaires maritimes. Dans une moindre mesure, les hommes sont également plus nombreux parmi les candidats aux diplômes du ministère chargé de l’agriculture (73%, +6 points par rapport à 2010).
Des candidats entre 30 et 49 ans
Le fait d’obtenir un diplôme par VAE nécessite d’avoir acquis une certaine expérience professionnelle (au minimum 3 ans dans le domaine de la certification visée). Ainsi, 7 candidats sur 10 ont entre 30 et 49 ans et les jeunes de moins de 30 ans sont très largement minoritaires parmi les postulants : 10 % en 2011, tous ministères confondus.
En majorité, des salariés
En 2011, 71 % des candidats aux certifications de l’ensemble des ministères occupaient un emploi. Les demandeurs d’emploi se dirigent, ou sont orientés, plus souvent vers un titre du ministère chargé de l’emploi. Ce certificateur comptait ainsi 62 % de personnes en recherche d’emploi parmi ses postulants. À l’inverse, seuls 10 % des candidats à un titre du ministère de l’agriculture et 1 % des candidats du ministère de la défense étaient demandeurs d’emploi.
Source : Analyses de la Dares / Décembre 2012